dimanche 2 juin 2013

Opposés au projet de loi C-60

Des intellectuels canadiens adressent une lettre à Stephen Harper

Première publication 2 juin 2013 à 18h56
Des intellectuels canadiens adressent une lettre à Stephen Harper
Crédit photo : Agence QMI
Agence QMI
Un groupe d'universitaires, de journalistes et de chefs syndicaux s'opposant au projet de loi C-60 ont adressé une lettre au premier ministre du Canada, Stephen Harper, dimanche, et invitent maintenant tous les Canadiens à la signer.
Les auteurs estiment que le projet de loi C-60, sur lequel les députés voteront cette semaine à la Chambre des communes, menace les libertés fondamentales puisqu'il permettrait dans une certaine mesure au gouvernement d'intervenir dans les négociations entre les employés et les employeurs des sociétés d'État, dont Radio-Canada, Postes Canada et Via Rail.
«Si le projet de loi C-60 est adopté, l'ingérence du gouvernement dans les négociations de Postes Canada avec ses employés, en 2011, deviendra une caractéristique permanente pour toutes les sociétés d'État, peut-on lire dans la lettre. Les nouveaux pouvoirs du gouvernement nuiront aux relations entre les sociétés d'État et leurs employés, ce qui aura, selon nous, des conséquences négatives sur la société et l'économie canadiennes durant de nombreuses années.»
Les signataires craignent aussi que la nouvelle loi ne donne à Ottawa le pouvoir d'intervenir directement dans la programmation et les affectations de Radio-Canada et de CBC. «Il s'agit d'une limite à ne pas franchir dans un pays démocratique», écrivent-ils.
Il y a deux semaines, le ministre des Finances, Jim Flaherty, avait déclaré aux Communes que les sociétés d'État «avaient des comptes à rendre aux contribuables canadiens» et que la nouvelle loi était «parfaitement justifiable».
Parmi les signataires de la lettre, on retrouve l'ancien président du Conseil canadien des relations industrielles, Warren Edmonson, le président du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti, les professeurs de communications Colette Brin et Jean-Hugues Roy de l'Université Laval et de l'UQAM, l'ancien vice-président de Radio-Canada, Sylvain Lafrance, et Daniel Boyer, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Québec.

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