mercredi 12 juin 2013

Les minières devront rendre des comptes

Plus de transparence dans le secteur minier

Première publication 12 juin 2013 à 15h40
Plus de transparence dans le secteur minier
Crédit photo : Agence QMI
Par David Akin | Agence QMI
Le gouvernement fédéral a annoncé mardi de nouvelles mesures qui obligeront les entreprises des secteurs miniers, gaziers et pétroliers à déclarer publiquement chaque cent qu'elles versent aux gouvernements, que ce soit ici au Canada ou ailleurs dans le monde.
Cette décision est vue comme une mesure anticorruption, et plusieurs organisations qui œuvrent dans les pays en développement, comme Oxfam, l'exigent depuis des années, particulièrement depuis que le Canada abrite la majorité des compagnies du secteur minier dans le monde.
«Avec 70 % des compagnies minières dans le monde ayant une adresse principale au Canada et avec 70 % des compagnies pétrolières du monde libre étant établies au pays, notre mesure aidera à transformer la manière dont les entreprises rapportent les paiements qu'elles effectuent dans le monde», a expliqué le premier ministre Stephen Harper, mercredi, au début de son voyage de huit jours en Europe, qui se terminera avec le Sommet du G8, en Irlande du Nord.
Il existe certains cas dans des pays en développement où des multinationales ont payé le gouvernement pour les droits dans les secteurs miniers, gaziers et pétroliers, mais où les citoyens se sont plaints de ne pas être informés de ces sommes versées. Ils sont ainsi dans l'impossibilité de demander à leurs dirigeants de retourner une partie de la richesse dans la population.
Les États-Unis et l'Union européenne ont déjà adopté une telle mesure pour leurs compagnies minières.
Le Conseil international des mines et métaux (ICMM), l'organisation qui représente les intérêts de grandes compagnies comme Barrick Gold et Vale, accueille favorablement l'initiative d'Ottawa. Le président de l'ICMM, Tony Hodge, a précisé que la mesure est à l'avantage de ses membres.
L'entrée en vigueur de la mesure sera effectuée de manière progressive au cours des deux prochaines années à la suite de consultations avec les Premières Nations et les gouvernements provinciaux.

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