dimanche 30 juin 2013

Loi spéciale

Québec menace de saborder sa loi

Première publication 30 juin 2013 à 16h11
Mise à jour : 30 juin 2013 à 18h14
Par Charles Lecavalier | Agence QMI
Le gouvernement Marois menace de saborder sa propre loi spéciale si les partis d'opposition se liguent pour y ajouter des amendements jugés dangereux.
«Si les propositions et les amendements [soumis par l'opposition] menaçaient la paix sur les chantiers ou désavantageaient la moitié des travailleurs de la construction, bien on aurait une réflexion à faire, est-ce qu'on retire le projet de loi», a lancé la ministre du Travail, Agnès Maltais, en point de presse, dimanche après-midi.
Les libéraux et la CAQ accusent le gouvernement péquiste d'avantager les syndicats avec sa loi spéciale. Elle fixe l'augmentation salariale des travailleurs en grève à 2 % pour l'an prochain. L'entente reconduit la convention collective actuelle jusqu'en 2017.
Les deux partis, qui détiennent la majorité des députés à l'Assemblée nationale, souhaitent plutôt l'indexation des salaires au coût de la vie et une entente d'un an.

Menace la paix sur les chantiers

Agnès Maltais croit qu'il s'agit d'un «recul» qui «menace la paix sur les chantiers».
«Il y a d'autres manières que d'écraser 80 000 travailleurs pour emmener le monde à la table de négociations», a lancé cette dernière.
Mme Maltais souligne que l'augmentation basée sur l'indexation serait moins élevée que la dernière offre patronale, un non-sens. Est-elle prête à plier? «Pas là-dessus», a indiqué la ministre.
«Il y a des patrons qui savent très bien que la paix sur les chantiers vaut de l'or», soutient Mme Maltais.

«Pas d'incitation à négocier»

Vers midi, Philippe Couillard a spécifié qu'il souhaite ajuster le salaire des travailleurs de la construction à l'indexation du coût de la vie pour les inciter à négocier. Avec la loi spéciale actuelle, il croit que les syndicats n'ont aucun intérêt à négocier une nouvelle entente, qui pourrait remplacer la loi spéciale.
«Le but n'est pas de bloquer le projet de loi, mais de le bonifier et de l'adopter», a ajouté M. Couillard.
De son côté, la CAQ demande aussi une loi spéciale qui donne un cadre de négociation sur un an avec indexation du salaire.
Plus de 75 000 travailleurs de la construction sont actuellement en grève.

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