jeudi 27 juin 2013

Armes chimiques en Syrie

Damas accuse Washington de mentir

Première publication 14 juin 2013 à 08h47
Damas accuse Washington de mentir
Crédit photo : Reuters
TVA Nouvelles selon AFP
Le pouvoir en place en Syrie a réagi ce matin en qualifiant de «mensonges» les accusations des États-Unis concernant l'utilisation d'armes chimiques dans le combat qui oppose le régime de Damas aux rebelles depuis plus de deux ans.
Le gouvernement américain avait accusé pour la première fois hier le régime syrien d'avoir eu recours à des armes chimiques. Il a également promis de l'aide militaire aux insurgés, sans préciser comment cette aide se manifestera.
«La Maison Blanche a fait publier un communiqué truffé de mensonges sur le recours aux armes chimiques en Syrie, en se basant sur des informations fabriquées à travers lesquelles elle a tenté de faire assumer au gouvernement syrien la responsabilité d'un tel usage», a expliqué un responsable des Affaires étrangères.
Selon lui, ces accusations interviennent «après des rapports affirmant que les groupes terroristes armés actifs en Syrie sont en possession d'armes chimiques mortelles et de la technologie nécessaire pour leur fabrication».
«La décision américaine d'armer les groupes terroristes armés démontre (...) l'implication directe des États-Unis dans le bain de sang syrien», a-t-il continué.

«Cela pose des questions sérieuses concernant leur bonne foi à contribuer à trouver une solution politique à la crise en Syrie.»
En mars dernier, Damas avait déjà accusé les rebelles d'avoir eu recours à des armes chimiques et refusé une enquête de l'ONU.
La Russie, qui soutient le régime de Bachar al-Assad, a riposté aux accusations américaines en expliquant qu'elles n'étaient «pas convaincantes».
Selon eux, l'aide aux rebelles syriens par les Américains sera nuisible aux efforts de paix.
De son côté, l'Union européenne (UE) a réagi en expliquant que la réaction des États-Unis rendait «encore plus important» l'envoi d'une mission de vérification de l'ONU en Syrie.
«Nous avons pris connaissance avec une grande préoccupation du communiqué des États-Unis (...) Ce constat, qui s'ajoute à d'autres, rend encore plus important le déploiement d'une mission de vérification de l'ONU en Syrie pour enquêter sur ces allégations sur le terrain», a indiqué Michael Mann, le porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'UE.

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