mardi 16 avril 2013

À la recherche de financement et d'espace

Des pierres tombales vendues

Première publication 14 mars 2013 à 12h57
 
Par Anne Préfontaine | TVA Sherbrooke
Saviez-vous que les gestionnaires de cimetières doivent à l'occasion vendre des pierres tombales sur les lots qui demeurent impayés depuis plusieurs années et qui n'ont pas été réclamés? Ce fût cas au cimetière de Sainte-Victoire à Victoriaville.
Denis St-Pierre ne pouvait laisser passer l'occasion. Il s'est porté acquéreur d'une pierre tombale datant de 1895, mise en vente par la Corporation des cimetières des Bois-Francs. «Quand j'ai vu qu'elle était à vendre, j'ai décidé de l'acheter. D'autant plus que quelqu'un de l'extérieur voulait l'acheter pour la transporter dans un autre cimetière.»
Denis St-Pierre, ancien maire de VictoriavilleDenis St-Pierre, ancien maire de Victoriaville (TVA Nouvelles)
À la recherche d'espace, mais aussi de financement, une vingtaine de monuments du cimetière de Sainte-Victoire ont été vendus. «Il faut que les lots soient abandonnés depuis plus de 30 ans avant qu'on puisse les récupérer et les remettre en vente», affirme Jacques Potvin de la Corporation des cimetières des Bois-Francs. La plupart des pierres tombales ont été achetées par des résidants de Victoriaville et sont demeurées dans le cimetière. «Les restes (les ossements) on les refoule, ajoute M. Potvin. On s'organise pour les mettre plus bas, donc ça ne dérange rien. On ne les déplace pas.»
Denis St-Pierre a gardé les écritures intactes sur son monument. «Dans la presque totalité des cas, les gens ont fait effacé ce qui était écrit», déplore M. St-Pierre. Ils ont fait nettoyer le monument et ils ont inscrit ce qui se rapporte à leur famille. Nécessairement, quand on efface, on perd l'histoire du monument. C'est un peu dommage!»
John Toohy est venu au Canada pendant la construction des chemins de fer dans les années 1850. «Le cimetière, c'est un livre ouvert sur l'histoire de Victoriaville, ajoute M. St-Pierre. Il faut absolument que certains soient protégés parce qu'il y a trop d'histoire.»
Ancien maire de Victoriaville, M. St-Pierre croit que les villes doivent faire leur part pour la conservation des monuments dans les cimetières. «Les villes doivent inclure dans leurs programmes la protection des cimetières, spécialement ceux qui racontent les débuts d'une ville.»
Aucune pierre tombale n'est à vendre présentement et aucun lot n'est disponible dans le cimetière Sainte-Victoire, le plus ancien de Victoriaville.

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