jeudi 25 avril 2013

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Le Point.fr - Publié le - Modifié le

Une société hollandaise propose à des volontaires de participer à une émission de télé-réalité pas ordinaire. À la clé : un aller simple pour Mars en 2022.

Le projet de base habitée que Mars One envisage de mettre en oeuvre sur la planète rouge.
Le projet de base habitée que Mars One envisage de mettre en oeuvre sur la planète rouge. © Mars One
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L'appel paraît farfelu, et pourtant il n'en est rien. Une société hollandaise à but non lucratif, baptisée Mars One, se propose d'envoyer des volontaires coloniser la planète Mars à compter de 2022. L'annonce a été faite officiellement à New York lundi lors d'une conférence de presse. Mais attention : il s'agit d'un aller simple, sans espoir de retour, et qui donnera lieu à une émission de télé-réalité. Les futurs pionniers doivent se préparer à être filmés sous toutes les coutures. Jusqu'au trépas ? Le non-retour réduit considérablement le coût de la mission, estimé, pour sa première édition, à six milliards de dollars, ont expliqué sans sourciller les responsables de Mars One. Au total, la société recherche 24 volontaires - 6 groupes de 4 - qui effectueront le trajet à deux ans d'intervalle. Le premier composé de deux hommes et de deux femmes, issus de quatre pays différents, doivent partir en 2022 pour un voyage de près de sept mois.
Tout le monde peut être candidat, la seule condition étant d'avoir au moins 18 ans et de bien parler anglais. Pour concourir, rien de plus simple : il suffit d'adresser à la société une brève vidéo expliquant pourquoi vous souhaitez aller sur Mars et pourquoi vous êtes le meilleur candidat pour cela. Les principales qualités attendues des candidats sont "résistance, capacité d'adaptation, ténacité, créativité et compréhension des autres", a souligné Norbert Kraft, le directeur médical de Mars One. La société a déjà reçu "10 000 courriers électroniques de personnes venant de plus de 100 pays différents qui sont intéressées par cette mission", a indiqué Bas Lansdorp, fondateur de Mars One, lors de la conférence de presse.

Coup médiatique ?

Mars One compte sur la couverture médiatique du projet pour lever des fonds et en financer une bonne partie. "À la différence de la couverture télévisée des Jeux olympiques, Mars One entend maintenir l'intérêt des médias mondiaux durablement depuis la sélection des astronautes, leur entraînement, le lancement et l'arrivée sur Mars", a expliqué Bas Lansdorp. Le projet, qui a reçu le soutien du lauréat néerlandais du Nobel de physique 1999, Gerard't Hooft, présent lors de la conférence de presse, fait tout de même de nombreux sceptiques. Il faut dire que, jusqu'à présent, il n'y a eu que des missions robotiques sur Mars. La dernière en date est celle de Curiosity, qui s'est posé sur la planète rouge en août 2012. Retrouvez notre dossier spécial : à la conquête de Mars
Le projet de Mars One fait ainsi face à de nombreux obstacles. Le premier est qu'il n'existe pas, à ce jour, de fusée et de capsule capables de transporter les courageux volontaires qui seront exposés, durant leur voyage, à de dangereuses radiations cosmiques. En outre, une fois sur place, ces pionniers devront trouver de l'eau, produire leur oxygène, cultiver leur propre nourriture et vivre le reste de leur vie dans de tout petits habitats. Car, autant le savoir, Mars est un grand désert dont l'atmosphère est essentiellement constituée de CO2 et où la température moyenne est de - 63 degrés Celsius. Aussi, dès qu'ils auront été sélectionnés, les apprentis astronautes deviendront les employés de la société Mars One, qui se chargera de les préparer et de les former à toutes sortes de choses utiles lorsque l'on se retrouve seul sur Mars : mécanique, médecine, dentisterie, etc. L'objectif est d'améliorer leurs chances de survie sur l'hostile planète rouge.
Regardez cette vidéo de présentation du projet Mars One :

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