mardi 16 avril 2013

Utilisation de porcelets vivants

L'Université Laval montrée du doigt

Première publication 15 mars 2013 à 16h32
 
TVA Nouvelles
Une organisation médicale américaine réclame une enquête criminelle sur l'utilisation de porcelets vivants pour la formation des futurs médecins.
Le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) affirme que la Faculté de médecine de l'Université Laval enfreint la Loi sur la protection sanitaire des animaux et il veut en informer la Direction des poursuites criminelles et pénales.
Ce qui se passe, c'est que, chaque année, on utilise une douzaine de porcelets vivants pour permettre à une cinquantaine de futurs médecins d'apprendre une technique d'urgence de perforation et de drainage de la cage thoracique à des fins de réanimation. Cette technique est notamment utilisée dans le cas où il y a accumulation d'air entre les poumons et la cage thoracique d'enfants en très bas âge.

Une alternative?

Selon le Dr John Pippin, du PCRM, des mannequins simulateurs de nouveau-nés permettraient facilement d'éviter le recours à des porcelets vivants. Si bien qu'il n'y aurait que cinq facultés de médecine, en Amérique du Nord, qui utiliseraient des porcelets.
À L'Université Laval, le Dr Bruno Piedboeuf répond qu'on réévalue annuellement la pertinence d'utiliser des porcelets, mais que, jusqu'à maintenant, aucun modèle n'a réussi à reproduire aussi bien la sensation qu'un médecin éprouve lorsqu'il doit rapidement transpercer la peau d'un nouveau-né.
«Ce n'est pas une technique facile et le médecin qui va l'utiliser, le plus souvent, va l'utiliser pour la première fois lorsqu'il sera tout seul en région, dans une urgence ou dans une salle d'accouchement avec personne pour l'aider. Parce que c'est une technique qui sauve des vies, il faut qu'il soit capable de la faire rapidement et sans aide.»
L'utilisation des porcelets, ajoute le Dr Piedboeuf, se fait dans cadre strict des normes du comité de protection des animaux de l'Université Laval. Les animaux sont d'abord anesthésiés et on limite le nombre d'interventions par animal. Puis, ils sont euthanasiés, sans avoir senti aucune souffrance.

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