mardi 16 avril 2013

Machines défectueuses toujours en vente

Des restaurateurs floués manifestent

Première publication 20 mars 2013 à 17h30
Des restaurateurs floués manifestent
Crédit photo : Ewan Sauves, Agence QMI
Manifestations de restaurateurs à Montréal
Par Ewan Sauves | Agence QMI
Des restaurateurs, floués récemment par un fournisseur de matériels de cuisine, ont appris avec stupeur qu'une partie des machines défectueuses est encore en vente dans un encan public de l'est de Montréal.
Mercredi matin, une dizaine d'entre eux ont forcé la porte du 12 480, rue April, à Pointe-aux-Trembles, pour avertir les clients du piteux état des fournitures de cuisine.
L'entreprise en question, nommée Groupe Fournier, aurait racheté le stock de Serge Roy, un homme d'affaires condamné à quelques reprises pour ses techniques de travail douteuses, ont soutenu les manifestants.
«C'est de la fraude. Des familles sont venues, ont dépensé tout l'argent qu'elles avaient pour monter un restaurant sur pied et maintenant, ils ont fait faillite à cause de lui», a dénoncé Newzika Sybilio, qui a récemment dépensé plus de 7000 $ en équipements à Métro Caisses, la compagnie de Serge Roy.
(Crédit photo: Ewan Sauves, Agence QMI)
Selon Newzika Sybilio, M. Roy a changé d'adresse à plusieurs reprises. Il aurait même rebaptisé son commerce pour fuir les autorités.
Manifestation non tolérée
La manifestation spontanée a surpris André, un des employés de Groupe Fournier. Celui-ci n'a pas toléré la perturbation et a fait appel à la police.
«Si jamais vous avez la police ou qui que ce soit qui me dit que vous avez le droit d'être ici, c'est correct, mais pour l'instant, vous n'avez pas le droit d'être ici. C'est ma propriété», a-t-il lancé aux journalistes du 24 h et de l'émission J.E.
Trois voitures de police se sont présentées sur les lieux. Les agents ont demandé aux gens de manifester en avant de l'encan.
«On est tannés, on avait confiance en cette personne-là, a commenté Annie Lefebvre, elle aussi victime du commerçant. C'était un beau grand monsieur qui parait bien. On avait un petit peu de sympathie, mais on a donné des chèques à ce monsieur-là et il nous a floués.»
Au moment d'écrire ces lignes, le gérant de l'entreprise Groupe Fournier ne nous avait pas rappelés.

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