mardi 16 avril 2013

Saint-Jean-sur-Richelieu

Tour cellulaire de Rogers: les citoyens disent non

Première publication 4 avril 2013 à 14h17
Tour cellulaire de Rogers: les citoyens disent non
Crédit photo : Agence QMI
Par Jean-Nicolas Minville | Agence QMI
La position est claire, les citoyens refusent de voir ériger une tour cellulaire dans leur quartier. Plusieurs d'entre eux se sont présentés devant le conseil municipal afin de faire valoir leur point de vue.
Dernièrement, la compagnie Rogers a envoyé un avis de consultation à la population du quartier Saint-Eugène dans le but d'implanter une tour cellulaire dans le club de golf Saint-Jean, près de la rue Therrien.
Claude Raymond, un citoyen du quartier, a fait valoir aux élus municipaux que l'emplacement visé par la compagnie était inacceptable: «La tour, là où il est projeté qu'elle soit installée, est approximativement à 200 mètres de l'école», a-t-il précisé.
Il a également cité en exemple un rapport basé sur 1800 études qui démontrent les effets néfastes sur la santé des micro-ondes: «Le rapport recommande un minimum de 300 mètres, a-t-il dit. Les preuves s'accumulent de plus en plus sur les effets nocifs des micro-ondes, surtout sur les enfants et les personnes plus vulnérables.»
L'un des emplacements suggérés pour la tour aurait été derrière la cantine du club de golf, mais il semble que cette option a été rejetée.
«Pourquoi les membres du club de golf ne veulent pas la voir là? C'est quoi les considérations?» a demandé M. Raymond aux élus.
Un questionnement complémentaire est venu de la part du conseiller Jean Fontaine qui dit ne pas comprendre l'entêtement dans ce dossier: «Il y a une décharge dans le terrain de golf et c'est là qu'elle va, la tour.»
M. Raymond a également avancé l'hypothèse voulant que Rogers souhaite offrir des services internet en plus de la téléphonie cellulaire, ce qui expliquerait le choix du site à proximité des résidences.

La position de la Ville


Dans la lettre que les citoyens ont reçue de Rogers, il est mentionné que le 13 mars, Rogers a présenté à la Ville un document d'information concernant la consultation publique et que le 19 mars, la Ville aurait informé Rogers par écrit qu'elle avait changé sa position et qu'elle souhaitait accueillir une demande d'usage conditionnelle pour l'emplacement visé.
«Est-ce que c'est vrai?» a demandé M. Raymond aux conseillers municipaux.
Le maire suppléant, Yvan Berthelot, n'a pas démenti le contenu de la lettre de Rogers dans sa réponse : «Nous, on a reçu ça comme vous, a-t-il répondu. On a été un peu étonnés pour ne pas dire choqués, de la façon dont Rogers s'y prend pour faire ses démarches. Nous, ce soir on va s'opposer à la démarche de Rogers, mais on vous souligne toujours que c'est de juridiction fédérale et qu'en bon français, ils pourraient nous le rentrer dans la gorge.»

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