samedi 25 mai 2013

Mortalité de poissons à Châteauguay

Une cinquantaine de chevaliers morts

Première publication 23 mai 2013 à 20h26
Une cinquantaine de chevaliers morts
Crédit photo : Agence QMI
Par Cynthia Laflamme | Agence QMI
Plus d'une cinquantaine de poissons flottent sans vie depuis quelques jours dans la rivière Châteauguay, dans la ville de même nom, du côté du boulevard D'Youville, diffusant une odeur nauséabonde de putréfaction.
Il s'agit de chevaliers blancs. S'ils étaient regroupés en masse mardi soir, ils étaient plutôt éparpillés partout sur le bord de l'eau mercredi, transportés par le courant de la rivière.
Guillaume Lemieux, technicien de la faune et responsable du dossier des mortalités de poissons pour la Montérégie au ministère des Ressources naturelles, n'était pas inquiet lorsqu'il est venu constater la situation avec le Soleil de Châteauguay.

(Photo Agence QMI)
«Quand on a juste une espèce dans une mortalité de poissons, ça nous rassure beaucoup parce que ça permet d'écarter la question de déversement, expliquait-il jeudi après-midi. C'est sûr que, quand on a un déversement de produits chimiques quelconque, ou un épandage d'engrais de la part de cultivateurs, ce n'est pas juste une espèce qui est affectée.»
Le frai a eu lieu dans les dernières semaines, quand la température de l'eau était entre neuf et quinze degrés Celcius. Il croit que ces poissons ont été pris au piège dans un moment où ils étaient en reproduction ou qu'ils ont eu trop chaud, alors que la température atteignait presque 20 degrés Celcius jeudi.

Manque d'oxygène

La crue a été de courte durée, a-t-il indiqué et le chevalier blanc aurait pu vouloir aller frayer dans une zone inondée. Or, le niveau de l'eau est redescendu, piégeant possiblement les nombreux poissons. Le manque d'oxygène dans l'eau leur aurait coûté la vie. Puis, avec les récentes pluies, le niveau de l'eau a monté et les corps de ces défunts poissons ont été transportés avec le courant.

(Photo Agence QMI)
L'autre hypothèse suppose que, affaiblis par le frai, ils aient eu trop chaud en raison de l'augmentation de la température de l'eau.

Pas de risques

La mortalité est d'ailleurs jugée mineure puisqu'il n'y a qu'une cinquante de poissons qui ont perdu la vie. Elle daterait d'environ une semaine, selon l'état des carcasses, a analysé M. Lemieux. Les rares chevaliers qui étaient sur la terre ferme ont toutefois servi rapidement de garde-manger pour les mouches et leur état de dégradation est plus avancé.
Selon Marie Klaudia Dubé, des Amis de la rivière Châteauguay, ce phénomène est rare dans la rivière Châteauguay, ce qui n'a pu être confirmé par M. Lemieux.
Il n'a pas été possible de savoir ce qui adviendrait des poissons malodorants. La mairesse de Châteauguay était à Québec lorsque le Soleil a tenté de la joindre. Il est de la responsabilité de la municipalité de nettoyer les rives de ces corps morts, mais la Ville pourrait décider de laisser la nature suivre son cours et le courant les emporter vers le fleuve.
Il n'y a pas de risques pour la santé publique, a assuré M. Lemieux. Si un citoyen touche l'un des chevaliers blancs sans vie, il n'a qu'à bien se laver les mains. L'eau ne risque pas non plus d'être contaminée au robinet puisqu'elle est traitée avant d'arriver chez les gens.
Un phénomène semblable s'est produit au début du mois de mai en bordure de la rivière Saint-François. Une centaine de chevaliers blancs morts ont été repêchés.

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