vendredi 31 mai 2013

Mon topo


 


Claudia Néron, TVA Nouvelles
Excès de zèle?
Contravention de 56$ pour «portes non verrouillées»
Un Montréalais de l'arrondissement Verdun-Île-des-Sœurs a eu toute une surprise lundi matin, il y a deux semaines. Une contravention de 56 $ l'attendait dans sa voiture sur le siège du conducteur. C'est qu'il aurait omis de verrouiller ses portières après avoir stationné son véhicule pour la nuit.
(Antoine Saker, Montréal, MonTopo)
Antoine Saker a été très étonné de recevoir ce constat. «Un policier a pris le temps de vérifier si la porte de ma voiture est barrée à 1h du matin en face de ma maison plutôt que de traquer les vrais criminels. La Ville de Montréal a-t-elle tant besoin d'argent que ça? Ou besoin de remplir de gros quotas?», nous dit-il.
(Antoine Saker, Montréal, MonTopo)
De plus, il affirme ne pas avoir l'habitude de laisser ses portes déverrouillées puisque ses portières se barrent automatiquement grâce au système électrique. «Je n'ai aucune preuve que mon véhicule était déverrouillé puisque j'ai appuyé sur «unlock» en marchant vers ma voiture avant d'y voir la contravention. Un doute subsiste: est-ce que le constat aurait pu être glissé par mon toit ouvrant qui était demeuré ouvert?», explique l'automobiliste visé. Il va contester ce constat d'infraction.

Un article dont on doit se méfier

L'an dernier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a émis 3763 constats d'infraction en vertu de l'article 381 du Code de la sécurité routière. Selon l'organisme SOS-Ticket, il est appliqué sporadiquement par les agents du SPVM. »Parfois on voit des opérations dans les stationnements de centres commerciaux. Un blitz qui est fait pour vérifier les portières et émettre des constats. C'est toutefois plus rare que ce soit vérifié dans les rues d'un quartier résidentiel», explique Éric Lamontagne, avocat chez SOS-Ticket.
Au SPVM, on rappelle que cet article est applicable en tout temps, mais que les agents y portent une attention particulière dans deux situations précises.
«S'il y a beaucoup de vols de véhicules ou dans les véhicules dans un secteur donné, la demande peut être faite aux agents de vérifier les portières. Sinon, ça se fait dans les temps libres de patrouille», explique l'inspecteur en sécurité routière, André Durocher.
Chez SOS-Ticket, on croit qu'une campagne de sensibilisation serait peut-être plus justifiée dans ce cas-ci. «Quel message veut-on envoyer? Pourquoi aller directement au constat? Ce n'est pas avec ce genre de contravention qu'on va améliorer le bilan routier...», dit Éric Lamontagne.
Le SPVM réplique que la distribution de simples avertissements n'a pas autant d'impact que l'émission de constat d'infraction. «Les avertissements c'est surtout pour les nouveaux règlements qu'on les utilise»', nous dit André Durocher.

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