samedi 25 mai 2013

Montréal

L'avis d'ébullition d'eau est levé

Première publication 23 mai 2013 à 21h27
Mise à jour : 23 mai 2013 à 23h24
TVA Nouvelles et Agence QMI
Le maire de Montréal, Michael Applebaum, a annoncé tard jeudi soir que l'avis d'ébullition de l'eau décrété mercredi matin a été levé «pour tous les secteurs qui étaient concernés».
«Les analyses bactériologiques effectuées sur le réseau d'aqueduc montréalais et à la sortie des usines confirment que l'eau potable est de bonne qualité et répond à toutes les exigences réglementaires», a affirmé le maire Applebaum, après avoir assuré que, malgré son absence de l'hôtel de ville pour des raisons personnelles, il avait suivi l'évolution de la situation de près.
«En dépit des inconvénients subis par la population visée, l'avis d'ébullition préventif était la seule réponse responsable à un risque, même minime, de contamination. Nos craintes étant dissipées, je souhaite que les Montréalais retrouvent rapidement leurs habitudes de saine consommation de l'eau d'ici.»
La Ville de Montréal assure donc les citoyens, commerces et institutions qu'ils «peuvent donc retrouver l'usage de l'eau potable sans aucune restriction, dès maintenant» et qu'«il n'est pas nécessaire de laisser couler l'eau du robinet avant de la consommer».

Le maire défend son organisation

Le maire Applebaum a vivement défendu son organisation alors que certains affirmaient que la Ville avait attendu trois heures avant d'aviser la population. En entrevue à LCN, il a tenu à rectifier certains faits.
Il a confirmé que l'usine a vu les premiers sédiments à 6h30 mercredi matin. Il aura fallu une heure pour effectuer des tests. À 8h, les arrondissements de Verdun et du Sud-Ouest ont été averti et une demi-heure plus tard pour aviser toute la population.
«Le service a travaillé fort, ça prend un peu de temps, mais ça n'a pas pris beaucoup de temps», a martelé le maire.
M. Applebaum n'était pas en mesure de confirmer la source officielle de contamination, mais croit que ce serait lié au travaux à l'usine d'épuration.
«Quand ils ont baissé l'eau dans le bassin de rétention pour faire certaines réparations, ils ont baissé l'eau trop bas qui a pris ces sédiments qui étaient là et c'est rentré dans le système», a-t-il affirmé ajoutant qu'une enquête sera faite pour s'assurer qu'un tel incident ne se reproduirait pas.

L'opposition dénonce

Louise Harel, chef du parti Vision Montréal et de l'opposition officielle, s'est dite bien heureuse du retour à la normale après avoir passé une quarantaine d'heures sans eau potable. Toutefois, selon elle, ça n'aurait pas dû arriver.
«Il y a un million trois cent mille personnes qui ont été privées d'eau et on se rend compte que c'est parce que les mesures de sécurité n'ont pas été appliquées», a-t-elle déploré, en entrevue à LCN.
La candidate à la mairie de Montréal est d'avis qu'en aucun cas, le réservoir n'aurait jamais dû se retrouver sous la limite.
Denis Coderre, également candidat à la mairie, n'a pas été tendre envers l'administration de la Ville.
«Ça ne touche pas le maire Applebaum, il y a un problème d'administration par exemple. [...] Il n'y avait pas de porotocole de communication, ils ont été laissés à eux memes, quand le maire n'est pas là, tu as des responsables qui doivent être là, le but premier d'une administration est de parler aux gens directement», a-t-il affirmé.
Selon lui, ce manque de communication a beaucoup nui aux Montréalais puisque, selon lui, le communiqué a été envoyé «trois heures trop tard».
«Les membres de l'administration, leur rôle c'est de faire la tête de pont entre ce qui se passe sur le terrain et informer les gens, et ça n'a pas marché», a indiqué M. Coderre.

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