Propriétaire des restaurants
Le Commensal est au bord de la faillite
Première publication 28 mai 2013 à 21h43
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Crédit photo : Agence QMI
Le restaurant végétarien de la rue Saint-Jean à Québec ferme ses portes.
Par Carl Renaud | Argent
Le propriétaire des restaurants et des produits d'épicerie Commensal éprouve des difficultés financières. La société Gestion Commensal a déposé un avis d'intention afin de faire une proposition à ses créanciers aux termes de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
L'objectif est de restructurer les activités de la marque. L'entreprise soumettra donc prochainement une proposition à ses créanciers pour établir un plan de restructuration de sa dette, qui atteignait environ 8 millions $ lorsque Gestion Commensal a déposé son bilan lundi.
«Il s'agit d'une décision d'affaires difficile pour nous, a dit Pierre Marc Tremblay, président et chef des opérations de Gestion Commensal. Mais il s'agissait de la seule conclusion possible malgré tous les efforts que nous avons déployés au cours des dernières années pour améliorer et assurer la viabilité de Commensal.»
Selon la direction, l'enseigne a perdu 5% de sa clientèle tous les ans depuis cinq ans, et Commensal a souffert de l'échec d'un plan de repositionnement lancé en grande pompe l'automne dernier. Elle avait mis en place une stratégie pour revamper sa marque en intégrant de la viande à son offre de produits végétariens. La chaîne espérait ainsi attirer les flexitariens, des végétariens à temps partiel, et des carnivores pour accroître son chiffre d'affaires.
Dans le cadre de sa restructuration, la chaîne Commensal a annoncé la fermeture de trois de ses succursales situées à Québec, Boisbriand et Toronto. Les restaurants de Québec et de Boisbriand étaient des établissements corporatifs alors que celui de Toronto appartenait à un franchisé. Ces fermetures provoquent la perte d'une cinquantaine d'emplois, soit 27% des 187 employés.
Quatre restaurants franchisés demeureront en opération, deux à Montréal, un à Laval et deux sur la Rive-Sud de Montréal, y compris le restaurant Commensal & cie, qui se trouve à Boucherville.
Pierre Marc Tremblay est confiant d'en arriver à une entente pour relancer la chaîne.
«La marque est extrêmement forte. Nous espérons que des investisseurs, avec de bonnes idées, vont se présenter pour nous aider à redresser Commensal», a-t-il commenté.
Le chiffre d'affaires annuel de Gestion Commensal atteint près de 20 millions $, en incluant les recettes générées par la vente des produits Commensal en épicerie. La distribution de ces articles va se poursuivre jusqu'à nouvel ordre, même si le sort de la marque est maintenant entre les mains des créanciers.
«C'est une opération qui est profitable, au pire [si le plan de relance échoue] elle sera vendue à une autre entreprise», a précisé M. Tremblay.
Gestion Commensal est détenue par Convica, la société mère de l'enseigne Paccini, et par les hommes d'affaires Gilles J. Nolet et Pierre Marc Tremblay. La chaîne Paccini n'est pas touchée par la proposition que Gestion Commensal a faite à ses créanciers.
L'Association des restaurateurs du Québec (ARQ) a indiqué à Argent que Commensal n'est pas le seul restaurateur affecté par la situation actuelle de l'économie.
«Le contexte économique ne favorise pas la consommation», a expliqué François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'ARQ.
Les ventes de l'ensemble des restaurants québécois ont chuté de 1,5% en janvier et février 2013, selon des données de l'ARQ, compilées par Statistique Canada. Un total de 50 restaurants ont dû déclarer faillite en février au Québec, une hausse de 6% par rapport au même mois l'an dernier.
Le principal problème des restaurateurs est la faiblesse de leur rentabilité. Pour les établissements avec service aux tables, la marge de profits a été de seulement 2,6% en 2011 alors qu'elle s'établissait à 3,4% l'année précédente.
L'objectif est de restructurer les activités de la marque. L'entreprise soumettra donc prochainement une proposition à ses créanciers pour établir un plan de restructuration de sa dette, qui atteignait environ 8 millions $ lorsque Gestion Commensal a déposé son bilan lundi.
«Il s'agit d'une décision d'affaires difficile pour nous, a dit Pierre Marc Tremblay, président et chef des opérations de Gestion Commensal. Mais il s'agissait de la seule conclusion possible malgré tous les efforts que nous avons déployés au cours des dernières années pour améliorer et assurer la viabilité de Commensal.»
Selon la direction, l'enseigne a perdu 5% de sa clientèle tous les ans depuis cinq ans, et Commensal a souffert de l'échec d'un plan de repositionnement lancé en grande pompe l'automne dernier. Elle avait mis en place une stratégie pour revamper sa marque en intégrant de la viande à son offre de produits végétariens. La chaîne espérait ainsi attirer les flexitariens, des végétariens à temps partiel, et des carnivores pour accroître son chiffre d'affaires.
Dans le cadre de sa restructuration, la chaîne Commensal a annoncé la fermeture de trois de ses succursales situées à Québec, Boisbriand et Toronto. Les restaurants de Québec et de Boisbriand étaient des établissements corporatifs alors que celui de Toronto appartenait à un franchisé. Ces fermetures provoquent la perte d'une cinquantaine d'emplois, soit 27% des 187 employés.
Quatre restaurants franchisés demeureront en opération, deux à Montréal, un à Laval et deux sur la Rive-Sud de Montréal, y compris le restaurant Commensal & cie, qui se trouve à Boucherville.
Pierre Marc Tremblay est confiant d'en arriver à une entente pour relancer la chaîne.
«La marque est extrêmement forte. Nous espérons que des investisseurs, avec de bonnes idées, vont se présenter pour nous aider à redresser Commensal», a-t-il commenté.
Le chiffre d'affaires annuel de Gestion Commensal atteint près de 20 millions $, en incluant les recettes générées par la vente des produits Commensal en épicerie. La distribution de ces articles va se poursuivre jusqu'à nouvel ordre, même si le sort de la marque est maintenant entre les mains des créanciers.
«C'est une opération qui est profitable, au pire [si le plan de relance échoue] elle sera vendue à une autre entreprise», a précisé M. Tremblay.
Gestion Commensal est détenue par Convica, la société mère de l'enseigne Paccini, et par les hommes d'affaires Gilles J. Nolet et Pierre Marc Tremblay. La chaîne Paccini n'est pas touchée par la proposition que Gestion Commensal a faite à ses créanciers.
Contexte difficile pour les restaurateurs
L'Association des restaurateurs du Québec (ARQ) a indiqué à Argent que Commensal n'est pas le seul restaurateur affecté par la situation actuelle de l'économie.
«Le contexte économique ne favorise pas la consommation», a expliqué François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'ARQ.
Les ventes de l'ensemble des restaurants québécois ont chuté de 1,5% en janvier et février 2013, selon des données de l'ARQ, compilées par Statistique Canada. Un total de 50 restaurants ont dû déclarer faillite en février au Québec, une hausse de 6% par rapport au même mois l'an dernier.
Le principal problème des restaurateurs est la faiblesse de leur rentabilité. Pour les établissements avec service aux tables, la marge de profits a été de seulement 2,6% en 2011 alors qu'elle s'établissait à 3,4% l'année précédente.
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