lundi 27 mai 2013

EXCLUSIF TVA Nouvelles

Les actes violents en augmentation à Pinel

Première publication 27 mai 2013 à 17h01
 
TVA Nouvelles
EXCLUSIF - Des employés de l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel qui accueille 300 patients parmi les plus dangereux au Québec craignent une autre prise d'otage comme celle qui est survenue en 2011.
Le syndicat affirme que la situation à l'intérieur des murs ne cesse de se dégrader alors que les actes violents seraient en augmentation. En avril 2011, un patient armé d'un pic artisanal a séquestré un médecin et deux employés.

«La dernière prise d'otage, parce qu'il y avait quelques gouttes de sang, on pensait qu'il y avait pas de dommages, mais moi, j'ai plusieurs travailleurs qui ne sont pas revenus encore et qui sont encore affectés par ça, et ça a changé leur vie. Donc, on anticipe que ça pourrait aller jusqu'à mort d'homme», indique Steve Marcotte, président du Syndicat des employés de Pinel. D'ailleurs, les incidents violents ne cessent de s'accumuler.
(TVA Nouvelles)
En un an, le nombre d'interventions physiques d'employés vis-à-vis des patients a triplé, passant de 293 en 2011-2012 à 836 en 2012-2013.

Le F2, comme on l'appelle ici, c'est l'unité des adolescents les plus dangereux au Québec que la direction de Pinel veut fermer pour économiser. Il y a quelques semaines deux intervenantes ont été battues par des jeunes. Leur coordonnateur les aurait invitées à finir leur quart de travail.

Démissions et arrêts de travail

Dans cette unité, six travailleuses et travailleurs sont en arrêt de travail à la suite d'agressions. Le Syndicat a demandé l'intervention de la CSST qui a exigé des correctifs, la dernière fois il y a quelques jours.
À l'avenir, il devra y avoir des rapports d'événements pour corriger les situations dangereuses, de l'équipement pour intervenir en cas d'agressions, mais rien n'a encore été fait.
(archives, Agence QMI)
Selon le président du Syndicat des employés, Steve Marcotte, une autre raison expliquerait pourquoi les choses ne tournent pas rond à Pinel.  Depuis 2001, 1000 travailleurs ont quitté l'hôpital souvent insatisfait des conditions.
Pendant ce temps-là le nombre d'employés-cadres augmente, tout le contraire de ce que demande le ministre de la Santé.
La direction préfère ne pas nous accorder d'entrevues pendant que plusieurs de ses employés craignent le pire.
- D'après un reportage d'Harold Gagné

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