vendredi 22 février 2013


Poissons : friture sur la ligne
Selon une récente étude, 85 % de notre alimentation ne présente aucun risque sanitaire. Et pourtant, entre polluants chimiques invisibles mais qui s’accumulent et nourriture industrielle trop grasse, trop salée ou trop sucrée… manger sain devient de plus en plus compliqué
 
 Mange du poisson, c’est bon pour la mémoire ! » Pas sûr, car il est bourré de Pcb (polychlorobiphényle), une substance chimique capable de détériorer nos neurones. Surtout ceux des fœtus qui y sont exposés in utero.

Il y en a partout dans l’environnement, même si les transformateurs électriques au pyralène qui les utilisaient sont interdits en France depuis 1987. En 2006, une étude de l’Afssa et de l’Inra a montré que 60 % des personnes qui mangeaient du poisson au moins deux fois par semaine dépassaient la dose journalière admissible. Et 40 % d’entre eux présentaient une dose élevée d’un autre toxique, le méthylmercure, qui, comme les Pcb, adore se nicher dans la graisse des poissons.

«  On a tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps, mais les politiques ont mis trente ans à réagir  », regrette Jean-François Narbonne, toxicologue et expert à l’Afssa. En 2007, l’interdiction de pêcher dans le Rhône a toutefois été prononcée et étendue, un an après, à la Seine, et aujourd’hui les taux d’exposition aux Pcb ont diminué.


Tant mieux, car les poissons d’élevage sont souvent aussi pollués que leurs copains sauvages et bourrés de médicaments pour tenir le coup dans leurs bassins surpeuplés…


L’Anses recommande quand même de consommer du poisson deux fois par semaine pour les oméga 3. Bémol pourtant pour les enfants de moins de 10 ans, et pour les femmes enceintes ou allaitantes, qui doivent en éviter certains (espadon notamment) et en manger moins.

Astuce :

La lotte, le bar, l’anguille, le flétan, le thon, la raie, la dorade, le brochet sont chargés en méthylmercure, le maquereau, la sardine, le saumon et le hareng en Pcb. Variez les espèces et surveillez leur origine, en évitant ceux qui viennent de la mer Baltique et de la baie de Seine, très contaminées.

 

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