Huile de palme contre acides gras trans
Selon une récente étude, 85 % de
notre alimentation ne présente aucun risque sanitaire. Et pourtant,
entre polluants chimiques invisibles mais qui s’accumulent et
nourriture industrielle trop grasse, trop salée ou trop sucrée…
manger sain devient de plus en plus compliqué.
Illustre inconnue il y a peu, l’huile
de palme est aujourd’hui la chouchoute des supermarchés. Chips,
pâtes à tartiner, viennoiseries, biscottes, nuggets, céréales
pour petit déjeuner, chocolat… elle entre dans la composition d’un
produit sur dix. On la retrouve même dans certains aliments bio.
Si l’industrie agroalimentaire l’aime
tant, c’est qu’elle n’est pas chère et qu’elle est capable
de passer d’une consistance solide à une texture fondante…
Mais l’huile la plus consommée au
monde a un défaut majeur : elle n’a aucun intérêt nutritionnel.
En revanche, elle contient 44 % d’acides gras saturés mauvais pour
la santé puisqu’ils favorisent le dépôt de plaques de
cholestérol sur la paroi des artères (athérosclérose).
L’Agence nationale de sécurité
sanitaire (Anses) a conseillé aux fabricants de mentionner sa
présence sur les étiquettes, sans plus. Moralité : elle se
dissimule souvent sous la mention « huile végétale ». La
bonne nouvelle, c’est que certains industriels se sont engagés à
ne plus l’utiliser. Car pour planter des palmiers à huile, des
milliers d’hectares de forêts ont été détruits en Indonésie,
les Ong ont donc appelé à son boycott.
Autres ingrédients sur la sellette :
les acides gras trans. Issus d’huiles végétales qu’on a
hydrogénées pour les solidifier et assurer la bonne tenue, par
exemple, d’un pain au chocolat, qui sans ce procédé nous
dégoulinerait entre les doigts, les graisses trans sont encore plus
délétères que l’huile de palme. Elles augmentent le risque de
maladies cardio-vasculaires et sont suspectées de favoriser le
cancer du sein.
Certains pays ont réagi. Au Canada et
aux Etats-Unis, l’étiquetage est obligatoire. En 2008, la ville de
New York les a carrément interdites. Au Danemark, la réglementation
impose qu’elles ne dépassent pas 2 % des préparations. Alors
qu’en France elles frôlent parfois les 30 % dans certaines pâtes
à tarte, l’Afssa s’est contentée de préconiser de réduire
notre consommation de 30 % grâce à un étiquetage transparent (on
les débusque sous la mention « huile végétale [partiellement]
hydrogénée »)… laissé au bon vouloir des fabricants.
Astuce :
Ayez l’œil sur les étiquettes et
privilégiez les huiles contenant des oméga 3 (colza, lin, noix).
Limitez les pâtisseries industrielles, frites et pâtes à tarte
toutes faites, barres chocolatées, céréales de petit déjeuner,
etc.
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