vendredi 22 février 2013


Huile de palme contre acides gras trans

Selon une récente étude, 85 % de notre alimentation ne présente aucun risque sanitaire. Et pourtant, entre polluants chimiques invisibles mais qui s’accumulent et nourriture industrielle trop grasse, trop salée ou trop sucrée… manger sain devient de plus en plus compliqué.

Illustre inconnue il y a peu, l’huile de palme est aujourd’hui la chouchoute des supermarchés. Chips, pâtes à tartiner, viennoiseries, biscottes, nuggets, céréales pour petit déjeuner, chocolat… elle entre dans la composition d’un produit sur dix. On la retrouve même dans certains aliments bio.

Si l’industrie agroalimentaire l’aime tant, c’est qu’elle n’est pas chère et qu’elle est capable de passer d’une consistance solide à une texture fondante…

Mais l’huile la plus consommée au monde a un défaut majeur : elle n’a aucun intérêt nutritionnel. En revanche, elle contient 44 % d’acides gras saturés mauvais pour la santé puisqu’ils favorisent le dépôt de plaques de cholestérol sur la paroi des artères (athérosclérose).

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a conseillé aux fabricants de mentionner sa présence sur les étiquettes, sans plus. Moralité : elle se dissimule souvent sous la mention «  huile végétale  ». La bonne nouvelle, c’est que certains industriels se sont engagés à ne plus l’utiliser. Car pour planter des palmiers à huile, des milliers d’hectares de forêts ont été détruits en Indonésie, les Ong ont donc appelé à son boycott.

Autres ingrédients sur la sellette : les acides gras trans. Issus d’huiles végétales qu’on a hydrogénées pour les solidifier et assurer la bonne tenue, par exemple, d’un pain au chocolat, qui sans ce procédé nous dégoulinerait entre les doigts, les graisses trans sont encore plus délétères que l’huile de palme. Elles augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires et sont suspectées de favoriser le cancer du sein.


Certains pays ont réagi. Au Canada et aux Etats-Unis, l’étiquetage est obligatoire. En 2008, la ville de New York les a carrément interdites. Au Danemark, la réglementation impose qu’elles ne dépassent pas 2 % des préparations. Alors qu’en France elles frôlent parfois les 30 % dans certaines pâtes à tarte, l’Afssa s’est contentée de préconiser de réduire notre consommation de 30 % grâce à un étiquetage transparent (on les débusque sous la mention «  huile végétale [partiellement] hydrogénée  »)… laissé au bon vouloir des fabricants.

Astuce :

Ayez l’œil sur les étiquettes et privilégiez les huiles contenant des oméga 3 (colza, lin, noix). Limitez les pâtisseries industrielles, frites et pâtes à tarte toutes faites, barres chocolatées, céréales de petit déjeuner, etc.

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