Établissements provinciaux
Fini la cigarette en prison
Première publication 23 mai 2013 à 17h22
Par Kate Tremblay | TVA Nouvelles
Le centre de détention de Chicoutimi devenait, il y a un an, la première prison provinciale à interdire la cigarette à l'intérieur comme à l'extérieur de ses murs.
TVA Nouvelles a mis la main sur le compte-rendu final du projet-pilote instauré en juin 2012.
L'analyse positive des résultats a même convaincu le ministère de la Sécurité publique d'interdire le tabac dans toutes les prisons de la province d'ici le printemps 2014.
«Habituellement, la clientèle collabore bien et se conforme aux règles qui sont propres à notre établissement», peut-on lire dans le bilan déposé le 10 janvier dernier.
Les personnes incarcérées à Chicoutimi sont prévenus, dès leur admission, qu'elles intègrent un environnement sans fumée.
«La clientèle a doublé presque partout en raison de la surpopulation, indique le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels, Stéphane Lemaire. Quand on sait que 80 % de cette clientèle-là fume, c'est évident que ça crée des problèmes de santé chez nos employés.»
Malgré l'interdiction, certains employés se sont plaints de la présence de fumée secondaire.
«Puisque la clientèle n'a pas choisi elle-même de cesser de fumer, certains prennent divers moyens pour fumer, peu importe le produit», note-t-on dans le rapport en donnant comme exemple, la tisane et le café.
Les détenus ont accès à des timbres de nicotine et peuvent compter sur le personnel infirmier de la prison pour les accompagner dans leur démarche, mais la majorité de la clientèle est en mesure de fonctionner sans aide spécialisée, selon le document.
Le ministère de la Sécurité publique refuse de divulguer les coûts engendrés par cette nouvelle réalité.
Vingt-six personnes avaient complété le programme anti-tabagique, sept mois après sa mise en application.
Le service de santé a dû forcer 36 prisonniers à cesser leur traitement parce qu'ils ne le respectaient pas.
Des activités pour aider les détenus à mieux occuper leur temps, comme des ateliers de zoothérapie, ont aussi été organisées et financées par le fond de soutien à la réinsertion sociale de l'établissement.
L'interdiction de fumer est en vigueur depuis déjà 5 ans dans les pénitenciers du pays.
«Les agents font des saisies dans les pénitenciers, mais au lieu de faire des saisies de drogues, ils font des saisies de tabac, explique Stéphane Lemaire. J'ai hâte qu'on nous donne le droit de le faire aussi dans les prisons provinciales.»
Le personnel carcéral revendique un environnement de travail sans fumée depuis 2007.
Le syndicat avait même entrepris des procédures judiciaires contre le ministère en déposant notamment des plaintes à la CSST.
L'implantation graduelle de l'interdiction de fumer débutera le mois prochain dans les établissements de Sept-Îles et Percé
TVA Nouvelles a mis la main sur le compte-rendu final du projet-pilote instauré en juin 2012.
L'analyse positive des résultats a même convaincu le ministère de la Sécurité publique d'interdire le tabac dans toutes les prisons de la province d'ici le printemps 2014.
«Habituellement, la clientèle collabore bien et se conforme aux règles qui sont propres à notre établissement», peut-on lire dans le bilan déposé le 10 janvier dernier.
Les personnes incarcérées à Chicoutimi sont prévenus, dès leur admission, qu'elles intègrent un environnement sans fumée.
«La clientèle a doublé presque partout en raison de la surpopulation, indique le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels, Stéphane Lemaire. Quand on sait que 80 % de cette clientèle-là fume, c'est évident que ça crée des problèmes de santé chez nos employés.»
«Quand on sait que 80 % de cette clientèle-là fume, c'est évident que ça crée des problèmes de santé chez nos employés.» -Stéphane Lemaire
Malgré l'interdiction, certains employés se sont plaints de la présence de fumée secondaire.
«Puisque la clientèle n'a pas choisi elle-même de cesser de fumer, certains prennent divers moyens pour fumer, peu importe le produit», note-t-on dans le rapport en donnant comme exemple, la tisane et le café.
Les détenus ont accès à des timbres de nicotine et peuvent compter sur le personnel infirmier de la prison pour les accompagner dans leur démarche, mais la majorité de la clientèle est en mesure de fonctionner sans aide spécialisée, selon le document.
Le ministère de la Sécurité publique refuse de divulguer les coûts engendrés par cette nouvelle réalité.
Vingt-six personnes avaient complété le programme anti-tabagique, sept mois après sa mise en application.
Une habitude difficile à enrayer
Le service de santé a dû forcer 36 prisonniers à cesser leur traitement parce qu'ils ne le respectaient pas.
Des activités pour aider les détenus à mieux occuper leur temps, comme des ateliers de zoothérapie, ont aussi été organisées et financées par le fond de soutien à la réinsertion sociale de l'établissement.
L'interdiction de fumer est en vigueur depuis déjà 5 ans dans les pénitenciers du pays.
«Les agents font des saisies dans les pénitenciers, mais au lieu de faire des saisies de drogues, ils font des saisies de tabac, explique Stéphane Lemaire. J'ai hâte qu'on nous donne le droit de le faire aussi dans les prisons provinciales.»
Le personnel carcéral revendique un environnement de travail sans fumée depuis 2007.
Le syndicat avait même entrepris des procédures judiciaires contre le ministère en déposant notamment des plaintes à la CSST.
L'implantation graduelle de l'interdiction de fumer débutera le mois prochain dans les établissements de Sept-Îles et Percé
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